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learning basic economics and finance

l'actualité brûlante

 

le quantitative easing (suite)

Rappel des principales étapes de la politique de la BCE:

 

Avril 2014:  

 

1 - la France s'apprête à mettre en oeuvre un plan de baisse des coûts de l'Etat et des entreprises

2 - la BCE évoque un euro "trop fort"; susceptible d'alimenter la menace de déflation.

 

Quel paradoxe:  la mission de la BCE est de maintenir l'inflation "en dessous et proche de" 2%. La force de l'euro a fait baisser l'inflation loin de deux. Il faut la faire remonter. Reste la question du comment: le quantitative easing, terme qui désigne une forme de planche à billets, c'est-à-dire de création monétaire. 

On peut penser que les propos de la BCE sont plus politiques que techniques. 

 

Aout 2014:   

 

La BCE a mis le doigt dans l'engrenage du qantitative easing en faisant discrètement et modérément marcher la planche à billet avec le programme TLTRO.

L'annonce de cette mesure et surtout l'annonce par la FED d'une augmentation prochaine de ses taux ont suffi à faire monter le dollar par rapport à l'euro.

 

Cette initiative exceptionnelle - quoique mesurée - de la BCE répond à une situation elle-même exceptionnelle,  la menace de déflation.

 

Octobre 2014

 

Contrairement à ce que nous indiquions plus haut, la BCE a réussi l'exploit de dévaluer l'Euro en profitant de circonstances exceptionnelles:

 

-  la forte baisse du pétrole :  ceci a supprimé l'inconvénient majeur de la dévaluation de l'euro qui aurait pu faire monter le prix du fuel et de l'essence. Cette baisse du prix du pétrole peut durer car il y a un excès d'offre dû à la récession, à une baisse de la consommation chinoise et à la montée en cadence du pétrole de schiste produit aux Etats-Unis; l'inconnue c'est la réaction attendue de l'Arabie Saoudite qui pourrait faire monter les cours en réduisant sa production. Mais les Saoudiens savent qu'une remontée des cours pèserait sur les chances de reprise de l'économie mondiale. A moyen terme, ils ont donc intérêt à laisser filer le prix du baril pour aider la reprise et refaire monter la demande. 

la hausse confirmée des taux d'intérêts US, conjuguée à la baisse durable des taux Européens crée un reflux vers le dollar des capitaux internationaux (les bourses européennes baissent de ce fait). L'économie US est vigoureuse, mais la hausse des taux d'intérêt risque de créer un "krach" obligataire, c'est-à-dire une baisse brutale des cours des obligations. Donc le "jeu" entre les Américains et les Européens sera intéressant à suivre, d'autant que les Américains peuvent s'inquiéter de l'effet négatif de la hausse du dollar sur leurs exportations.

- la récession européenne qui aide la BCE à prendre des mesures exceptionnelles et donc à convaincre peu à peu les Allemands qui n'y sont pas  favorables. Il faut voir le "jeu" de la BCE, l'habileté de Mario Draghi, son Président, qui utilise tous les moyens et surtout la psychologie pour défendre l'Europe.

 

2016

 

La situation est inédite. Après le quantitative easing (qe) de la FED et de la BOJ (la banque du Japon), c'est au tour de la BCE de poursuivre cette politique, avec la singularité des taux négatifs.

 

Il apparait surtout que le qe s'apparente à un coup de billard à plusieurs bandes.

 

Derrière la lutte contre la déflation (paravent juridique) se cache la volonté de renforcer les fonds propres des banques européennes et de transférer la dette des États de la zone euro dans les livres de la BCE.

 

Tous ces éléments sont analysés dans les ZOOM ci-dessous et dans le cours.

 

à suivre....

 

 

 

 

00 ecr (8).jpg Le mini-krach de février 2016 d'où vient-il, pourquoi à ce moment? Quel rôle a joué la conjoncture géopolitique - baisse du pétrole, Chine, moyen-orient? Quelle est la responsablité des grands fonds? Y a-t-il d'autres facteurs pour expliquer les mouvements erratiques des cours? 

   

Pourquoi la hausse, pourquoi la baisse des cours ?

Première École: l'environnement économique et politique

C’est l’option choisie par les commentateurs professionnels (radios, journaux, télévision), et on peut comprendre pourquoi. Jour après jour, il leur faut expliquer la cause des 1% de hausse ou des 2% de baisse.

 

Heureusement, il y a toujours dans l’actualité du moment des événements porteurs d’inquiétude ou d’espoir. Il suffit de citer celui qui correspond le mieux au mouvement de la bourse que l’on cherche à expliquer. « Les marchés s’inquiètent de…, les marchés se réjouissent de … ».

 

Peu importe que l’inquiétude – ou l’espoir - de la veille soient effacés le lendemain.. Peu importe qu’un même événement soit tour à tour utilisé pour expliqué une hausse ou une baisse. Quoi qu’il arrive, le commentateur se doit d’avoir une réponse. Les meilleurs dans cet exercice se trouvent dans les grandes banques. C’est très important : la banque se doit de rassurer les clients.

 

Les commentateurs n’ont pas tort de se référer à l’actualité - le ralentissement chinois, les événements du Moyen-Orient, la chute des prix du pétrole - mais il n’ont pas raison pour autant, en ce sens que l’actualité n’est qu’un facteur parmi d’autres pour expliquer le mouvement des cours de janvier 2016.

 

Il ne faut pas négliger ces analyses, car elles nourrissent ce qu'on appelle les prophécies auto-réalisatrices. Lorsqu'un grand nombre de personnes sont persuadés que tel ou tel événement va faire bouger les cours, les cours bougent effectivement dans le sens annoncé. Tout se passe comme si ce qui est annoncé était réel.

 

 

Deuxième École: les grands fonds d'investissement 

L'hypothèse de leur action discrète mais efficace n'est pas à exclure. 

 

Deux éléments lui donnent une certaine crédibilité. Le premier est l'évolution symétrique des indices d'une place à l'autre à un moment donné. Le DAX et le CAC40 semblent ainsi étroitement corrélés. Le second est la faiblesse des volumes échangés, comme chacun peut observer.

 

Les fonds ont en effet les moyens de faire "bouger" les cours avec des mises relativement modestes, en utilisant l'effet de levier des achats ou vente à terme, ou mieux, avec les options de vente ou d'achat. Dans ces stratégies, les fonds se servent naturellement des événements d'actualité. Leur but est toujours de créer un mouvement "suiviste" dans le sillage de leurs initiatives.

 

 

Les Fonds souverains

Les facteurs précédents ont leur pertinence, mais il faut garder à l'esprit que les cours sont à la base l'expression d'une offre et d'une demande.

 

Les cours baissent lorsqu'il y a plus de ventes que d'achats.

 

C'est ce qui se passe depuis janvier 2016. Le krach s'explique par une vente massive qui a submergé les intentions d'achats.

 

Les vendeurs sont principalement les fonds souverains des pays les plus touchés par la baisse des prix du pétrole et notamment l'Arabie Saoudite, les pays du golfe, la Russie.  Ces pays, anticipant des difficultés budgétaires importantes, agissent de manière précipitée, pour des montants importants. L'effet de sillage joue ensuite.... 

 

 

 

 

Un krach, boursier ou autre, est l'expression d'anticipations identiques chez l'ensemble des acteurs. La bourse existe parce qu'à tout moment, il y presque autant d'acteurs de chaque coté: les uns pensent qu'ils faut acheter, les autres pensent le contraire. Si tout le monde est du même avis, c'est le krach, en ce sens qu'il n'y a plus de marché.

 

 

 

 

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maj 01/2016



22/01/2016