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learning basic economics and finance

course N°1

   

1-FINANCING THE ECONOMY

A global view

2-FINANCIAL MARKETS

What they are, what is their role

3-BEHIND BANKS' CLOSED DOORS

Interbank market, central bank 

4-EASY BALANCE SHEET

How to "read" a company's or bank's balance sheet

5-THE SYSTEMIC RISK

Some examples of banks'issues

EXERCISE  AND QUIZZ  

Drawing a private balance sheet

SUMMARY OF COURSE N°2

GO TO COURSE N°2

 

 

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 1-FINANCING THE ECONOMY - a global view 

 

Banking, finance, economy these three subjects form a whole: there is not banking, then finance and further the economy. In the real world, these areas mix.  An overview of the financial system provides an overview of the business environment. Markets, banks and the state.  are the three poles of power that structure the financial environment of the company: These powers are independent, or relatively independent, and in any case inseparable.

 

 This chapter shows the relations between the major players in the economic world. In particular, it highlights the role of  markets, which are very present in the financing of companies, banks and ... States. 

   

 
 

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 The slides hereafter show the links between the companies and the finance world

 

 

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 SLIDE - 1  

FIRST POWER - THE CENTRAL BANK

 

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The bank is a company's first point of contact. It provides payment systems, bookkeeping and credit. Banks are closely controlled by Central Banks, which represent the FIRST POWER.

 

 

 

 

 SLIDE - 2

 

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The power of the central bank is not exercised directly over the banks, but indirectly, through the INTERBANK MARKET.

 

 

 

 

SLIDE - 3

 

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Bank credit allows companies to invest and maintain GROWTH.

 

 

 

 

 SLIDE - 4

THE STATE IS THE SECOND POWER

 

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The STATE promotes growth through incentives for business investment and consumption (subsidies, taxation, major works, etc.). The state is the SECOND POWER.

 

 

 

 

 SLIDE - 5

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Growth is likely to fuel inflation. Keeping inflation within narrow limits is part of the mission of the central bank, which uses for this, mainly, the weapon of volume and rate of the resources made available to the banks. 

 

 

 

 

 SLIDE - 6

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State decisions (stimulus policy, civil service salaries ...) may too have consequences on inflation, thus conflicting with the objectives pursued by the central bank. The ECB is  politically independent , unlike its counterparts, in the United States and China for example.

  

 

 

 

 SLIDE - 7

LE MARCHÉ, TROISIEME POUVOIR

 

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MARKETS (stock exchange or bond market) are an important source of financing for companies, in addition to bank loans. Markets represent the THIRD POLE OF POWER. 

  

 

 

 

 SLIDE - 8

 

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MARKETS decide exchange rates. The central bank can influence exchange rates indirectly, using interest rates. Direct intervention, i.e. the buying or selling of foreign exchange, is increasingly rare for both central banks and governments. We saw this in early 2016 with the attack on the Swiss franc and the yuan.

  

 

 

 

 SLIDE - 9

 

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MARKETS also finance BANKS! The bond market, first, but also the stock market can provide funds that allow banks to strengthen their capital.

 

 

 

 

 SLIDE - 10

 

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And finally MARKETS finance STATES! The debt of  France, about 3000 billion euros in 2023, is financed by issuing bonds. These bonds are sold on french and international markets. From 2015 onwards, the ECB bought about 50% of the french debt.

 

 

 

 

   - F I N - 

 

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The THREE POWERS and  their respective spheres of influence: the market, the banking system and the state. The market and the banking system are essential for financing businesses. As for the State, it has many tools at its disposal to directly or indirectly promote economic activity.

 

    

 

 

Along the way, this general presentation leaves in its wake many questions unanswered, such as: 

 

- What is the interbank market?

 

- Why this importance  of markets in financing the economy, when corporate credit is the main activity of banks?

 

- why  do central banks  have such difficulty keeping inflation within narrow limits, reviving economic activity, etc...

 

- Why is bank supervision so important?

 

- Why, despite this control, the risks of crisis are not completely eliminated?

 

 

 

These few questions show, if need be, the links between the subjects usually separated: banking, finance, economics.

 

 

 

We cannot dissociate the study of the company's finances from the study of the functioning of banks. The analysis of the operating logics of each other naturally leads to understanding the next step, the complementarity of banks and markets. 

     

 

  

 

 

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 2-FINANCIAL MARKETS - global view 

 

 

 

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Les marchés ont dans l'opinion publique une double aura de complexité et d'opacité. Moins régulés que le monde bancaire, ils brassent des sommes considérables, mesurées en multiples de la taille des Etats. La méfiance qui les entoure s'est imposée dans le contexte de la crise des subprimes....

 ... une crise planétaire qui a eu des conséquences ravageuses pour la finance mondiale, pour les banques et pour l'économie. Mais qu'en est-il de ses vraies  causes ?  C'est l'un des sujets étudiés dans le cours N°4. Vous découvrirez ici que les mécanismes des marchés sont passionnants à décortiquer, car ils sont le lieu de la créativité financière.

 

 

 qui sont-ils? 

Au sens général, les marchés sont des lieux - réels ou virtuels - où se rencontrent des acheteurs et des vendeurs. Il y a des marchés de biens, de produits consommables, de matières premières. Certains sont concentrés et localisés, à l’image des marchés de légumes ou du marché des matières premières de Chicago. D’autres sont disséminés, comme les marchés immobiliers, eux-mêmes subdivisés en marchés d’immobilier résidentiel et d’immobilier de bureaux.

Les marchés financiers sont des lieux – plus virtuels que réels– où s’échangent des « biens » financiers. Le plus connu de ces lieux est la bourse, où les biens échangés sont des actions.  

 

Depuis quelques années déjà, la Bourse de Paris n’est plus localisée dans le fameux Palais Brongniart. Devenue virtuelle, elle est toujours un lieu d’échanges, gérée comme autrefois par une société privée. Paradoxalement, la bourse est plus connue depuis qu’elle est devenue virtuelle, car elle est à présent accessible à tous. La bourse « réelle » était réservée aux professionnels. Grâce à internet, chacun peut disposer chez soi d’une véritable« fenêtre » sur les bourses du monde entier. La succession des ordres d’achat et de vente apparaît en temps réel. Il faut savoir que jusqu’aux années 90, ces informations aujourd’hui gratuites et d’accès banalisé étaient réservées aux banques qui louaient à prix d’or des terminaux de réseaux privés spécialisés. Ces terminaux étaient appelés des « Bloomberg », du nom de l’ancien maire de New York dont la société éponyme avait le quasi monopole. Aujourd’hui seules quelques bourses ont gardé une apparence physique. 

 La Bourse de New York, appelée le NYSE (New York Stock Exchange) est curieusement mixte, pourrait-on dire. On peut encore voir la fameuse salle où des traders courent dans tous les sens et communiquent par un langage de signes. Mais il faut savoir que le « gros » des échanges s’effectue de manière invisible sur des ordinateurs, appelés des plates-formes d’ordinateurs. Le résultat des transactions, réelles, entre personnes, ou virtuelles par ordinateurs interposés c’est le prix de l’action, qui apparaît sur un grand tableau et simultanément sur tous les écrans d’ordinateurs.



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Il existe autant de marchés financiers qu’il existe de produits financiers. En dehors de la bourse, le deuxième marché le plus connu est le marché des obligations, ou marché obligataire. 

 

La France emprunte sur les marchés

Pour bien comprendre l'utilité et le fonctionnement des marchés, partons d'une réalité que chacun connait, l'endettement de la France. La traduction concrète de cet endettement est simple: chaque semaine, un service spécialisé de l'Etat emprunte entre 5 et 10 milliards d'euros, sous la forme d'obligations.


à qui empruntons-nous ?


Aux marchés. Ceux qui prêtent à la France le font à travers des marchés. Ils pourraient le faire directement, on verra pourquoi ils préfèrent passer par des marchés.

 

Qui sont ces prêteurs qui achètent les obligations émises par le Trésor français? Toutes les institutions de France et d'ailleurs qui ont durablement ou épisodiquement de l'argent à placer. Institutions privées ou publiques, on les appelle des investisseurs. Ces investisseurs pourraient placer cet argent dans les banques, certaines de ces institutions le font aussi. C'est une affaire de préférence. Beaucoup préfèrent faire des placements en bourse, acheter des obligations, prendre des participations dans des entreprises. Ou simplement confier leur argent à des organismes spécialisés qui feront des placements en leur nom.  

On trouve ainsi des compagnies d'assurances, des fonds de pension, des Etats souverains détenteurs d'excédents, des fonds de placement, etc ...

 

 

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Comme indiqué, la dette française est financée majoritairement par les investisseurs étrangers. Ce n'est pas le cas de tous les pays endettés. Le Japon, l'Italie et la Belgique par exemple ne sont endettés qu'en petite partie vis à vis de l'étranger. La dette de ces trois pays est largement supérieure à leur PNB. Ce facteur de risque est largement compensé par la relative stabilité des prêteurs. On imagine mal les épargnants belges, japonais ou italiens refuser du jour au lendemain de souscrire au bons du trésor émis dans leurs pays respectifs.

 

pourquoi passer par les marchés ?

Le marché présente des avantages considérables, pour celui qui prête comme pour celui qui emprunte. Le principal avantage est lié au nombre de participants. La "puissance de feu" des marchés, c'est-à-dire la masse d'argent qu'ils brassent se chiffre en milliers de milliards ! Cet argent disponible est prêt à s'investir à tout moment.


1- L'emprunteur est sûr ou presque qu'à tout moment quelqu'un sera intéressé et disposé à lui prêter. 

 

 

L'emprunt français de la semaine dernière a été sur-souscrit.

Ce titre apparaît régulièrement dans la presse. Il signifie tout simplement que ce jour-là,les investisseurs étaient prêts à prêter plus que ce que la France demandait.

 

 

2- Le prêteur est également sûr de trouver quelqu'un disposé à lui reprendre le prêt qu'il a consenti quelque temps auparavant.

 

 

Le marché de la dette française est liquide.

Ce commentaire exprime le fait que la dette française circule facilement. Les emprunts français sont émis par l'Etat sous forme d'obligations, lesquelles peuvent être achetées puis revendues indéfiniment. Cette caractéristique donne de la souplesse aux investisseurs.

 

 

à quoi servent-ils ?

Tous ces marchés ont des points en commun. Tous remplissent une fonction capitale, qui est leur capacité à déterminer un prix.

 

Il en est ainsi de l'ensemble des marchés. Sur leurs marchés respectifs, le prix du m2 d’un appartement à Lyon, c’est tant. Le cours de l’action Apple, c’est tant. Le pétrole vaut tant.

 

Cette notion de prix est presque philosophique, en ce sens qu’un prix n’a pas d’existence durable et pourtant tout le monde s’y réfère. Un prix est le résultat de la rencontre d’une offre et d’une demande. Il est unique et éphémère. Il résulte d’un accord entre deux subjectivités. « C’est cher mais j’en ai besoin, je l’achète » ou « ce prix ne me convient pas, je ne vends pas, j’attends une offre à un prix supérieur ». Notre vision est faussée car la vie courante offre plutôt une vision de prix fixes. Les objets de tous les jours ont « un » prix. Et les différences de prix d’un même objet d’un endroit à l’autre nous paraissent le fait du marchand et non pas celui de l’acheteur. Et pourtant !

 

C’est toujours le couple « acheteur-vendeur » qui détermine le prix. Ce qui ne se voit pas pour les produits de masse apparaît clairement lors d’achats plus importants, comme l’immobilier. 

 

 

 

 

 

Le cours des actions en Bourse dépend de ce rapport entre acheteurs et vendeurs. Ce qui est intéressant à analyser est la naissance des courants acheteurs ou vendeurs. La manière dont ils sont crées, le rôle de l'économie, des indicateurs des entreprises, le rôle des outils proprement financiers.

Dans le cas des obligations, les choses sont légèrement différentes. L'offre et la demande sont déterminantes pour la fixation du cours mais le taux d'intérêt joue également un rôle, ainsi que le moment où ce cours est fixé. Une obligation c'est pour l'émetteur l' "obligation" de payer des intérêts annuels ou semestriels (les coupons) et le capital emprunté (le principal) à la fin. Les montants dûs par l'émetteur ne varient pas dans le temps.

En revanche, le prix de revente d'une obligation avant son terme est différent du prix initial en fonction des paiements déjà reçus par le vendeur et du taux d'intérêt le jour où cette revente a lieu. 

Les trois facteurs, durée restante, taux d'intérêt et offre-demande se combinent pour déterminer le prix d'une obligation à l'instant t.

 

 

 

marchés financiers et banques 

Pour saisir comment  les marchés financiers se différencient des banques, voyons le point de vue de l'entreprise.


Prenons l'exemple d'une entreprise qui a besoin de financer un important investissement. Elle recherche des financements "longs", disons d'une durée de 5 à 10 ans. On suppose que l'actionnaire n'est pas sollicité pour une augmentation de capital, ce qui serait une manière de résoudre le problème. Deux possibilités s'offrent à elle, le recours à la banque ou le recours au marché financier. 


Le recours à la banque c'est le crédit. Dans cette hypothèse, le prêteur c'est la banque. Celle-ci va  emprunter elle-même ce qu'elle re-prêtera, mais c'est elle la banque, qui est en risque. Le critère, c'est qui prend le risque.

Le recours au marché offre plusieurs possibilités techniques - disons pour simplifier, actions ou obligations. Celui qui prend le risque, c'est l'investisseur.

 

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Les deux formules ont leurs avantages et leurs inconvénients. Le plus avisé pour l'entreprise est le recours à l'emprunt obligataire ou à la bourse. De cette manière elle préserve sa capacité d'emprunt auprès de sa ou de ses banques. La prudence commande en effet de pouvoir emprunter en cas de coup dur, pour supporter le choc d'un événement imprévu, comme la faillite d'un gros client qui devait d'importants montants. On va sur les marchés quand tout va bien. Quand il y a un problème, seule la banque, qui vit le jour le jour de l'entreprise est à même d'apprécier correctement l'impact d'un "accident". Cette différence est abordée en détail dans le Cours N°2 (Comment les banques prêtent).

 

 

 régulation des marchés

La régulation existe depuis longtemps. La règle de base est presque partout dans le monde le contrôle des activités financières qui concernent le grand public. C'est le cas des banques et des bourses nationales. Pour les banques, la régulation a été étendue  au niveau international dans le cadre des accords de Bâle. Contrairement à ce que l'on peut penser, les marchés sont soumis à une forme d'auto-régulation, mais qui ne relève pas de l'autorité des États. Il y a aussi il est vrai des marchés peu visibles, rassemblés sous le terme de shadow-banking, et que les États voudraient bien contrôler.

 

Les crises financières et bancaires et surtout la crise des subprimes ont poussé les États européens et américains à intervenir pour renforcer la régulation. Le problème est que la régulation doit être mondiale si elle se veut efficace et un accord avec les États-Unis  sur ce point est inconcevable, tant est profonde la divergence de vues sur le rôle de l'État et sur le degré de régulation nécessaire.

 

Ce dossier des subprimes illustre plusieurs points importants. L'inventivité des banques d'affaires américaines tout d'abord, auxquelles les États-Unis doivent tout de même le formidable dynamisme de leurs entreprises. Mais surtout la non-compréhension des mécanismes réels de la crise par la plupart des décideurs politiques. 

 

En Europe, il est bien possible que la dimension politique du sujet l'ait emporté sur l'approfondissement "technique" des choses.  il était important pour les États de montrer qu'ils  prenaient les choses en main, et ils l'ont fait en désignant les coupables: les banques.  C'est ainsi que le fer de la régulation s'est porté sur les banques en général et sur les assureurs, dont on a en quelque sorte "coupé les ailes".

 

De nouvelles contraintes de fonds propres ont été imposées à l'ensemble des banques .... au détriment de leurs capacités de crédit. La séparation des activités banque d'affaires et banque de crédit, un thème récurrent et une mesure complexe à appliquer, fait l'objet d'âpres discussions entre le secteur bancaire et le législateurs de chaque côté de l'Atlantique. Et en Europe, il est intéressant d'observer que la BCE utilise toutes sortes de moyens pour permettre aux banques de maintenir leur capacité de prêter à l'économie, alors que la nouvelle régulation produit l'effet inverse. 

 

A noter que le dossier "SUBPRIMES", qui présente un immense intérêt pédagogique, est exposé en fin de cours car son analyse demande l'assimilation de plusieurs notions intermédiaires.

 

 

 

 

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3-BEHIND BANKS'CLOSED DOORS

Il faut se représenter le système bancaire comme un ensemble de tuyauteries invisibles reliant entre eux tous les acteurs de l'économie. Grâce aux banques, l'argent se déplace dans les circuits sous forme électronique et se concrétise à certains endroits en billets. 

 

Dans ce système il y a des points d'entrée  et des points de sortie. Les distributeurs de billets installés par centaines dans le paysage urbain sont des points de sortie d'argent, tout comme les fontaines d'autrefois étaient des points de sortie d'eau.     

  

Les cartes de crédit utilisées dans les distributeurs de billet permettent en outre de faire des paiements directs, sans billets. Légères et mobiles, elles sont d'une grande simplicité d'usage. Leur principal avantage est d'éviter le transport et la manipulation de liasses de billets. Derrière cet instrument de la vie de tous les jours, il y a ce qu'on ne voit pas, mais que l'on peut deviner, le système financier, dont les banques sont des opérateurs de premier plan.  fontaine7.jpg

 

Pour reprendre l’analogie avec la distribution d’eau, les banques remplissent une double fonction de réservoir et de pompe. Elles stockent et font circuler l’argent nécessaire à l’économie. L'argent tourne. Comme nous pouvons le constater, chaque utilisation de carte de crédit entraîne tôt ou tard la  diminution de notre réserve bancaire. Notre réserve disponible est inscrite dans un compte, lequel est alimenté par un flux d'argent d'origine diverse, le plus souvent un salaire.

 

 

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Globalement, la banque gère l’ensemble des dépôts de ses clients. Loin d’être constante, cette masse d'argent fluctue considérablement d’un jour à l’autre, en fonction des besoins des détenteurs de comptes, besoin de paiements, tirage des crédits ou besoins de stockage.

 

 

l'entraide des banques 

Dans cet exemple, certains flux sont prévisibles, puisque les salaires sont par exemple payés à date fixe. Mais il faut se représenter aussi tous les flux imprévisibles. Ces flux imprévisibles correspondent aux retraits soudains des particuliers ou des entreprises, à la réception des acomptes sur commandes pour une entreprise, aux rappels d’impôt à payer, etc…

 

Les banques font  face chaque jour à cette imprévisibilité des opérations des clients. Elles n’ont donc jamais exactement en caisse l’argent disponible correspondant à leurs besoins. A contrario, elles n’ont jamais l’emploi immédiat des sommes que ceux-ci déposent.

 

Cette situation de fluctuation permanente des excédents de ressources ou des besoins de ressources est encore amplifiée par le phénomène du crédit. L'argent prêté par la banque à certains clients  provient des dépôts et de l'épargne des autres clients. Cet argent disponible permet d'accorder des crédits, mais il est bloqué pour longtemps.

 

En fin de journée, au moment de faire leurs comptes pourrait-on dire, chaque banque se retrouve donc soit avec un excès d’argent disponible, soit au contraire avec un manque.

 

  

le marché interbancaire 

C’est ici qu’intervient un élément capital, invisible, mais indispensable au bon fonctionnement du monde bancaire. La complémentarité des besoins d’une banque à l’autre a en effet donné naissance à un système de solidarité et de facilités mutuelles. C’est le marché interbancaire, compartiment du marché monétaire (les deux termes sont souvent confondus).

 

 

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Sur le marché interbancaire, les banques se prêtent entre elles chaque jour des sommes considérables. Ces échanges ne sont pas improvisés et font au contraire l’objet de règles rigoureuses.  

  

Au jour J

 

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Au jour j+1

 

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Grâce au marché interbancaire, les banques qui ont des besoins importants savent qu'elles peuvent compter sur d'autres banques pour les couvrir. Il en est de même de celles qui ont des excédents, et qui sont assurées que cet argent disponible ne "dormira" pas, mais au contraire leur rapportera des intérêts. Une banque peut être emprunteuse un jour et prêteuse le lendemain, ce qu’illustre le schéma ci-dessus. 

 

 

Une précision technique qui ne change rien à cet état de fait: les banques ont d'autant plus besoin du crédit interbancaire qu'elles pratiquent ce que l'on appelle la transformation. Résumé d'une phrase, les banques empruntent court et prêtent long.

Pourquoi ? Pour profiter de l'écart de taux entre le court terme et le long terme. Cet écart est en leur faveur, sauf situation exceptionnelle d'inversion de la courbe des taux. La contrepartie du risque pris est un supplément de rentabilité. Conséquence: à chaque fin de prêt court terme, la banque rembourse en souscrivant un nouveau prêt court terme de même montant et ainsi de suite jusqu'au remboursement définitif du crédit consenti au client. Cela explique la très grande activité et la très grande importance du bon fonctionnement du marché interbancaire. 

 

 

 

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A tout moment, une banque peut être à la fois emprunteuse et prêteuse sur le marché interbancaire. La raison en est qu'il s'agit d'emprunts et prêts de durées différentes.

 

Ceci peut être observé dans le rapports annuels des banques, visibles sur internet. La terminologie d'usage dans ces rapports est "Prêts et avances sur les Etablissements de Crédit", ou "Dettes envers les Etablissements de crédit". 

 

A noter que ces montants n'ont rien d'immuables, comme cela a été dit. Les valeurs indiquées correspondent à la date du rapport, soit le 31 décembre de l'année pour le rapport annuel.

 

 

 

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CRISE : imaginez une seconde que pour une raison ou une autre, le marché interbancaire soit bloqué. Des banques parfaitement saines feraient faillite faute de ressources immédiates. Le mécanisme toucherait par cascade un grand nombre de banques... Impossible ? Pas du tout, nous avons frôlé cette situation en 2008, dans le contexte des subprimes.... 

 

la banque centrale vérifie les niveaux

Le système décrit est idéal en ce qu’il suppose que les excédents d’une partie des banques couvrent exactement les besoins des autres. La réalité est un peu différente. Et même très différente si l’on pense au crédit. Le système est alors susceptible d’être déficitaire, si les crédits distribués à un moment donnés dépassent l’épargne disponible.

 

C’est alors que la banque centrale intervient pour faire l’appoint, pourrait-on dire. Cet appoint se fait en volume et en TAUX.

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En fait, la banque centrale ne se limite pas à ce rôle de contrôleur qui se contente de vérifier la bonne alimentation du système en liquidité.

 

Elle peut agir aussi de son propre chef et décider soit de "sur-alimenter" les circuits, soit au contraire de retirer une partie des liquidités des circuits bancaires. Dans le premier cas, le but recherché est de faciliter le crédit. Elle peut alors choisir aussi de baisser les taux d'intérêts, de moduler les taux en fonctions des durées, donc piloter de manière précise la distribution du crédit à l'économie.

 

Dans le deuxième cas, son objectif est au contraire de limiter les crédits à l'économie, de manière à éviter une surchauffe et à lutter contre l'inflation..  



 

En résumé, les banques remplissent trois fonctions de base nécessaires à l'économie: les transferts, les dépôts et le crédit.

Le marché monétaire  permet aux banques excédentaires de prêter à celles qui sont au contraire en déficit de liquidités. 

En amont des banques, la banque centrale veille à l'alimentation correcte du circuit monétaire et régule le volume des crédits distribués par les banques. La banque centrale joue donc un rôle financier et un rôle économique.

 

Nous reviendrons sur ces notions dans le module consacré au décryptage de l'actualité. Mais auparavant, il n'est pas inutile de faire un détour par la comptabilité pour une première découverte du bilan. Pourquoi ? Parce que le bilan dit tout ou presque de l'activité d'une entreprise ou d'une banque. C'est l'outil le plus simple, le plus imagé et le plus utile pour comprendre comment une entité est gérée.

  

  

 

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4-EASY BALANCE SHEET  the study case of a startup 

 

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Ce qui suit est un premier pas dans l'univers comptable. La comptabilité, ce sont des chiffres et des règles pourrait-on dire. Des chiffres et des règles utilisés pour décrire l'activité des entités connectées aux circuits d'argent.
Ce langage universel. obéit à des règles simples. Hommage aux inventeurs de la comptabilité, et notamment aux banquiers italiens du XVème siècle à qui l'on doit (presque) tout ! 

La comptabilité, et principalement le bilan, est un outil incontournable. Le bilan est un formidable outil descriptif de la réalité économique et financière. C'est aussi un langage, un langage qui s'apprend comme une langue étrangère, une langue très simple en fait qui ne comporterait qu'une dizaine de mots et de règles de grammaire. 

Avoir en tête les grandes masses du BILAN est un MUST pour comprendre énormément de choses, au delà-même du domaine de l'entrepriseC'est un must pour comprendre les problèmes de gestion des banques. C'est un must pour comprendre comment les fonds et les hedge funds sont construits. Pour comprendre les enjeux de la réglementation bancaire ou l'impact des décisions de la BCE. ..

 

Les deux piliers de la comptabilité sont le bilan et le compte d'exploitation, ce dernier étant aussi appelé compte de résultats. Dans ce cours, nous commençons par le bilan. Il est important de comprendre sa philosophie, comment il est construit, son utilité. 

 

bilan d'une start-up 

 L'exemple choisi est celui de deux amis qui décident de créer une petite entreprise d'achats-vente d'ordinateurs d'occasion.


Il est recommandé de ne pas chercher à lire ce qui suit en une seule fois, mais de regarder d'abord attentivement ce qui se passe de l'étape 1 à l'étape 3 et, crayon en main, de refaire les schémas. Et d'attendre quelques jours avant de recommencer, en ajoutant une ou deux étapes supplémentaires. Comme indiqué en introduction, ce qui est enseigné ici est un langage. Un langage limité certes, mais un langage quand même, ce qui demande un certain apprentissage. 

 

Pour expliquer la construction du bilan nous allons prendre l'analogie de la commode:

 

 

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Cette commode comporte deux colonnes de tiroirs, une gauche et une droite. Les tiroirs de droite s'appellent, en ordre descendant, capital, crédit, dettes. Ceux de gauche sont appelés investissements, clients ("argent dû" par des tiers) et caisse.

 

Pour se rendre compte de l'intérêt de cette image et des tiroirs, prenons l'exemple de deux amis qui décident de créer une petite entreprise de travail graphique et d'achats-vente d'ordinateurs d'occasion.

 

 

00 b1.JPG  LES  ASSOCIÉS  VERSENT  LEUR  PART  DANS LA SOCIÉTÉ

 

Chacun met 1000 euros dans l'affaire, en liquide. Le tiroir "caisse" contient ce premier versement, soit 2000 euros. Plus tard, on va puiser dans cette caisse pour faire des achats, et, il faut l'espérer, encaisser des ventes.

 

Pour s'y retrouver, il faut bien noter quelque part le montant de la mise initiale des deux associés. C'est à cela que sert le tiroir "capital". Dedans il n'y a pas d'argent, mais deux papiers indiquant seulement qui a versé quoi initialement.

 

Le schéma symbolique ci-dessous représente l'état de la commode

 

(cliquer sur l'image pour l'agrandir)

 

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Total colonne de gauche: 2000 euros  - colonne de droite:  2000 euros

 

 

Voilà, nous avons passé nos premières écritures ! 

 

00 b2.JPG  ACHAT  D'UN  ORDINATEUR  POUR LA  GESTION

 

Les deux amis achètent un premier ordinateur de 1500 euros. La caisse va baisser du même montant, mais l'entreprise possède à présent un ordinateur. Pour faire état de cette acquisition, on place la facture (payée) dans le tiroir supérieur gauche.

 

La nouvelle physionomie de la commode est donc comme suit: 

 

 

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Total colonne de gauche: 2000 euros - colonne de droite: 2000 euros

 

 
00 b3.JPG  DE  NOUVELLES RESSOURCES SONT  NÉCESSAIRES

 

Un ordinateur, c'est insuffisant. Par ailleurs il faut pouvoir acheter les ordinateurs d'occasion qui se présenteront. De nouvelles ressources sont nécessaires. Un ami de la famille est disposé à mettre 5 000 euros dans leur affaire.

 

Les deux amis réfléchissent: quel statut donner à cet ami, actionnaire ou prêteur ? S'il devient actionnaire, ses 5000 euros lui donneront la majorité et le pouvoir de décider seul ou presque. S'il prête les 5000 euros, il faudra commencer à le rembourser alors que l'entreprise n'aura peut-être pas fait de ventes. Ils décident donc une solution moyenne: un prêt de 3500 euros et l'achat d'une part de 1500 euros. 

 

Le versement global du nouveau partenaire, soit 5000 euros vient dans la caisse qui passe donc à 5500 euros. En ce qui concerne la colonne de droite, le tiroir capital augmente de 1500 euros, soit la part de Mr zzz. 

 

Un nouveau tiroir est créé, intitulé "crédit". On place dedans le contrat de prêt des 3500 euros, souscrit entre l'entreprise et le même M zzz.

 

Le bilan "commode" devient le suivant:

 

 

 

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 Total colonne de gauche: 7000 euros - colonne de droite: 7000 euros

 

 

 

Avant de poursuivre, une remarque. Ce qui se déroule sous vos yeux est une séquence de ce qui s'appelle la comptabilité en partie double. Pourquoi double ? Parce ce qu'un flux financier est toujours identifié par un point d'origine et un point d'aboutissement.

 

Je verse x euros en capital, donc je modifie le poste "capital". cet argent se retrouve en caisse, donc le contenu de "caisse" augmente. Et ainsi de suite.

L'avantage ? On voit tout de suite ce que l'entreprise DOIT, c'est la colonne de droite. Et ce qu'elle a fait de cet argent, son EMPLOI, est à gauche.

Comment faisait-on avant l'invention du bilan et de la comptabilité en partie double ? On écrivait tout à la suite. Date, opération, montant. Imaginez la fin du mois: cent, mille écritures qu'il fallait regrouper pour s'y retrouver.

 

 

 

00 b4.JPG  ACHAT  D'UN  DEUXIÈME  ORDINATEUR  

 

Un deuxième ordinateur a été acheté 1000 euros. Le vendeur a spontanément proposé de payer dans les quinze jours. 

 

Voici le nouveau bilan après cette opération:

 

 

 

B4.JPG

 

 

 Total colonne de gauche: 8000 euros - colonne de droite: 8000 euros

 

 

 

Il n'y a pas eu de paiement, donc pas de changement au niveau de la caisse. En revanche la colonne de droite voit apparaître le crédit du fournisseur de l'ordinateur Dell. Ce n'est pas un emprunt, c'est une forme de crédit. Pour dire les choses autrement, l'entreprise a une dette vis-à-vis du fournisseur. 

   

00 b5.JPG  PREMIÈRE  VENTE,  PAYABLE  DANS  UN  MOIS

 

La première vente a été réalisée!

 

Plus exactement un achat d'ordinateur d'occasion, payé comptant 300 euros, revendu quelques jours après, dans le même état, pour 500 euros. Une facilité de paiement de 30 jours a été accordée à l'acheteur qui ne pouvait pas payer comptant.

 

 

B5.JPG

 

 Total colonne de gauche: 8200 euros - colonne de droite: 8000 euros

 

 

La caisse a baissé de 200 euros, le prix de l'ordinateur d'occasion payé comptant. 

 

En revanche, les autres transactions

- la revente de l'ordinateur d'occasion

- l'achat du Dell

n'ont pas donné lieu à des mouvements de cash, puisque tout s'est fait à crédit.

 

On constate à présent que le total des colonnes n'est plus identique. La différence est de 200 euros. C'est précisément le bénéfice réalisé sur l'opération d'achat-vente de l'ordinateur d'occasion. A qui appartient ce bénéfice ? Aux actionnaires. Donc il figure à droite.

 

Voici comment le bénéfice est exprimé:

 

B5b.jpg

 Total colonne de gauche: 8200 euros - colonne de droite: 8200 euros

 

 

Remarquons que la Caisse désigne en fait les liquidités, c'est-à-dire le "cash" et surtout les avoirs bancaires courants. On a compris dans l'exemple ci-dessus que ces liquidités n'ont rien à voir avec la rentabilité ou le bénéfice.

   

00 b6.JPG  LE CLIENT EST  VENU  RÉGLER SON ACHAT

 

L'acheteur d'ordinateur d'occasion est venu régler son achat, soit 500 euros. En conséquence, le crédit "client" est effacé et la caisse augmente à hauteur de cet encaissement.

 

B6.jpg

 

 Total colonne de gauche: 8200 euros - colonne de droite: 8200 euros

  

 

 

 

Différence entre capital et fonds propres: le bénéfice appartient aux actionnaires, c'est leur entreprise. Ils peuvent le retirer pour eux (ce qu'on appelle un dividende) ou le laisser dans l'entreprise. Ce bénéfice vient alors s'ajouter au capital. L'ensemble capital plus bénéfice constitue les fonds propres. Cette notion de fonds propres sera amplement discutée par la suite dans le contexte de l'entreprise et de la banque. 

 

Pourquoi cette importance ? Les fonds propres rassurent tous ceux qui prêtent à l'entreprise, banques, fournisseurs et autres créanciers. Les fonds propres sont un élément-clé pour l'attribution des crédits. En ce qui concerne les banques elles-mêmes, les ratios de fonds propres sont au coeur du contrôle de leur activité par les autorités chargées de leur régulation.

 

  

00 b7.JPG  DISTRIBUER LE BÉNÉFICE  OU  LE  LAISSER  DANS  LA  SOCIÉTÉ ?

 

Nos actionnaires ont décidé de ne pas distribuer de dividendes et donc de garder le bénéfice de 200 euros dans l'entreprise. 

 

B6a.JPG

 Total colonne de gauche: 8200 euros - colonne de droite: 8200 euros

 

 

Avant l'affectation des bénéfices, le capital était de 3500 euros. Après affectation, ce qu'on appelle dorénavant les fonds propres s'élèvent à

 

3500 + 200 = 3700 euros

 

 

 

En résumé,  le bilan est à chaque instant la photographie à l'instant t des avoirs et des dettes de l'entreprise. Il change donc au fur et à mesure des transactions.

 

Le bilan est une manière condensée de décrire les choses il ne dit pas tout. Difficile de savoir comment le bénéfice de 200 euros a été généré si l'on s'en tient au dernier bilan.

 

Deux bilans consécutifs ne disent pas tout ce qui s'est passé entre-temps, seulement l'impact global sur les comptes. Pour en avoir  le détail, il faudra regarder le compte d'exploitation.

 

Bil et ce.jpg

 

 

  

Le bilan est un formidable outil descriptif de l'activité des entreprises et des banques. Un coup d'oeil renseigne sur les forces et les points faibles. Un coup d'oeil ! 

On voit tout de suite ce qui différencie les entreprises, les banques. Les déséquilibres financiers, les problèmes de réglementation bancaire. On voit tout de suite ce que "fait" un hedge fund ou une société d'investissement. 

 

structure du bilan

Récapitulons cette première approche concrète du bilan d'entreprise, en ajoutant quelques compléments.  Comme on l'a vu avec l'image de la commode et l'exemple qui a été déroulé, la colonne de droite représente les fonds mis à disposition de l'entreprise. La colonne de gauche indique ce qui en a été fait, à quoi ces fonds ont été employés.

 

L'élément nouveau dans la présentation ci-après est le poste "stocks" dont le sens est assez transparent. Par ailleurs le poste "investissements" s'appelle ici "immeubles". Ces intitulés sont un peu plus parlant que le terme consacré, les "immobilisations", dont on verra plus tard l'exacte définition. 

 

Les chiffres sont froids et ne "parlent" pas. Pour les représenter, nous allons utiliser aussi souvent que possible des symboles simples, des rectangles, dont la surface symbolisera les montants.
 
 

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colonne de droite: le passif

 

Un élément est plus important que tous les autres, c'est le crédit. Sans crédit, pas d'entreprise, pas de vie économique.


Le crédit et la mise de départ des actionnaires, voilà les ressources utilisées par l'entreprise au moment où cette photographie-bilan a été établie. Notons que ce "crédit" représente l'ensemble des crédits dont bénéficie l'entreprise: crédit bancaire, découvert, crédit consenti par les fournisseurs principalement. Ce montant varie en permanence.

 

 A noter qu'il y a une différence entre "découvert" et "crédit bancaire", même s'il s'agit dans les deux cas de crédits accordés par la banque. Par convention le "crédit bancaire" est supérieur à un an. C'est un crédit classique, remboursé sur une durée fixée d'avance. Le découvert est plus souple: son montant évolue chaque jour, il est parfois nul, ponctuellement. Il peut être révoqué à court terme par le banquier. Nous verrons au fil du cours l'intérêt de cette distinction.

 

L'argent des actionnaires - le capital - varie moins souvent. Une fois par an en fait, au gré  des décisions des actionnaires de laisser ou pas les bénéfices dans l'entreprise. S'il s'agit de pertes, celles-ci diminuent d'autant le capital.


La coutume veut qu'on place le capital en haut. On met en haut du bilan ce qui ne "bouge" pas beaucoup dans la durée. A gauche comme à droite.

 

colonne de gauche, l'actif

Voyons à présent ce que l'entreprise a fait des ressources qui lui ont été prêtées (crédit) ou qui lui ont été mises à disposition (capital). Ce qu'on appelle les emplois.

 

Le premier "emploi" qui vient à l'esprit concerne l'immobilier. L'entreprise a besoin d'un toit pour se loger. Et la plupart du temps ce "toit" est acheté. Cet "Immobilier" figure en haut puisqu'il est relativement fixe dans la durée. 


En dehors de l'immobilier - et de façon plus générale des investissements lourds, en machines par exemple - les ressources décrites au passif ont permis de constituer des stocks de produits à vendre. En effet il a fallu payer des salaires, des matériaux, des services pour les constituer. De l'argent a été dépensé pour fabriquer ces produits, dont certains ne sont pas encore vendus et constituent le stock.

 

Viennent ensuite, après la vente, les factures émises et non réglées. C'est un poste important car les factures au comptant sont rares. Par habitude, dans le monde entier, les entreprises s'accordent entre elles des facilités de paiement. Ce n'est rien d'autre que du crédit. On l'appelle "crédit clients" ou encore "effets-à-recevoir" ou "clients". En anglais la terminogie la plus courante est accounts receivable ou receivables.

 

C'est un peu absurde car ce crédit "joue" des deux cotés: à l'actif et au passif. Traduction: les entreprises font crédit à leur clients, mais dans le même temps elles bénéficient des crédit de leurs fournisseurs. C'est comme ça.

 

Il y a enfin la "caisse". On regroupe ici tout l'argent disponible immédiatement ou à très court terme (moins d'un an). Comme on l'a vu plus haut, c'est l'argent en  caisse proprement dite, le solde des comptes courants, les placements aisément négociables, comme les bons du trésor. On appelle aussi ce poste "trésorerie" ou "disponibilités".

 

Dans la vraie vie, pourrait-on dire, on ne fait pas un bilan chaque jour. Pour faire un "vrai" bilan une entreprise choisit une date convenue, et fait comme si elle s'arrêtait de vendre, d'acheter, de payer des salaires, de rembourser des crédits, etc...

 

Où l'entreprise en est-elle ?  Quels sont ses avoirs en caisse, combien reste-t-il à payer aux banques, quel est le stock d'invendus, le volume des factures encore non réglées, etc ...

 

C'est littéralement le cas dans toutes les entreprises, petites ou grandes. "Fermé pour cause d'inventaire". On imagine le travail nécessaire pour établir le bilan annuel d'une multinationale. L'un des exercices proposés dans le cours consiste à faire un bilan personnel. Bonne manière de percevoir l'ampleur de la tâche.

 

Le bilan exprime ce qu'a l'entreprise et ce qu'elle doit à un moment donné. Le compte d'exploitation montrera comment les revenu s'est constitué et quelles dépenses sont survenues.
            

 

 

 

 

 

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5-THE SYSTEMIC RISK  how banks collapse

 

 

 

 

Deux faits d'actualité, l'une actuelle, l'autre plus ancienne illustrent le problème de la fragilité des banques et par conséquent l'importance du contrôle par la banque centrale. Le premier concerne les banques chinoises, le second concerne les banques chypriotes.  

 

 

Ces deux extraits sont en relation directe avec ce qui précède. Le premier prolonge l'exposé sur les banques et la raison d'être du marché monétaire. Le second propose un nouveau regard sur le bilan, appliqué au bilan bancaire.

 

Dans les deux cas, les exposés fournis précédemment vous permettent de comprendre ces exemples d'actualité, appelés l'un et l'autre à se  répéter. N'hésitez-pas à les relire si nécessaire!

 

 

banques chinoises : risque de blocage du marché interbancaire

L'extrait présenté ci-dessous est relativement ancien puisqu'il date de 2013. La problématique évoquée ici est néanmoins toujours actuelle et resurgit périodiquement dans les médias. 

 

 

BK rpc taux cadre rond.jpg

 

La hausse des taux observée ici signifie que les banques rechignent à prêter à leurs collègues dans le besoin, sauf à demander une rémunération plus forte, c'est-à-dire un taux d'intérêt plus élevé.  Notons au passage le terme utilisé de "marché interbancaire", souvent confondu avec le marché monétaire. Stricto sensu, l'interbancaire est un compartiment du marché monétaire strictement réservé aux banques comme son nom l'indique.

 

interprétation de l'extrait du journal

 

Le manque de liquidités décrit une situation où le marché monétaire ne fonctionne plus; pour diverses raisons, les banques qui ont des excédents ne les prêtent plus à celles qui en ont besoin.

 

Cette situation découle d'une perte de confiance. Les banques qui pourraient prêter n'ont plus confiance dans la solvabilité de celles qui veulent emprunter. Ou alors, une événement macro-économique grave leur fait penser qu'il vaut mieux garder les excédents du moment car  elles pourraient en avoir besoin plus tard.

 

On comprend bien qu'une banque parfaitement saine pourrait être mise en difficulté si cette situation se prolongeait. Le premier devoir de la banque centrale est donc de corriger les déséquilibres et de substituer aux banques qui auraient pu prêter. C'est le but de l' intervention.

 

Dans le cas des banques chinoises, nous apprenons que la cause essentielle du non fonctionnement du marché monétaire est  la fragilité du système bancaire. C'est une manière élégante et conventionnelle de dire que de nombreuses banques, sinon toutes, ont accordés des prêts à des clients non solvables.

 

En clair, ces banques risquent d'engranger de lourdes pertes si les clients ne remboursent pas. Les banques, dès lors, se méfient entre elles, car chacune ignore ce que l'autre a comme mauvais crédits. Le marché interbancaire ne fonctionne plus.

 

Pour éviter la catastrophe, la banque centrale intervient en sauveur et  prête à celles qui en ont besoin.

 

Il faut noter que l'intervention de la banque centrale soigne les symptômes, mais pas les causes. On ne sait rien du volume de ces prêts douteux que détiennent les banques concernées. Selon des informations parues au début de l'année 2016, l'endettement global des banques vis-à-vis du secteur privé et du secteur public représenterait plusieurs fois le PIB chinois.

 

Peut-être que certaines de ces banques ont perdu l'équivalent de leur capital, et plus même. 

 

En l'absence d'information, sans une action drastique des autorités pour éliminer ces banques ou les recapitaliser, la situation ne peut que perdurer. Les banques chinoises continueront à se méfier les unes des autres et donc le marché interbancaire restera bloqué. 

 

Le problème posé aux autorités chinoises est que cette situation empêche les banques chinoises de se connecter à leurs consoeurs étrangères.

 

banques chypriotes: risque de ruée aux guichets

 

Le problème posé il y a quelques années aux banques de Chypre était semblable à celui des banques chinoises évoqué ci-dessus. Comme leurs homologues chinoises, les banques chypriotes avaient pris des risques inconsidérés. A la différence de ce qui se passe aujourd'hui en Chine, on a appris très vite quels étaient ces crédits risqués et surtout comment ils avaient été financés. 

  

le problème

 

Les banques chypriotes ont enregistré des pertes sur investissements supérieures à leurs fonds propres.

 

Traduction: tout l'argent des actionnaires a été perdu, et au delà. Au delà voulant dire qu'une partie de l'argent des déposants a été perdu aussi.

 

Ces banques avaient en effet investi massivement dans  la dette souveraine grecque, les obligations subprimes et l'immobilier spéculatif, trois domaines à haut risque. La conséquence la plus "visible" a été pour elles l'impossibilité de rembourser les déposants.

 

Ce n'était donc pas directement le problème de  l'Etat chypriote. Mais l'importance des sommes mises en jeu a contraint ce dernier à demander le secours de l'Europe.

 

trois schémas pour comprendre

 

Nul besoin d'une expertise comptable pour interpréter la représentation imagée qui suit, sous forme de bilan.

 

Les banques chypriotes disposaient des ressources "classiques" des banques : capital, emprunt obligataire, marché monétaire et dépôts de la clientèle.

 

Ces sommes figurent au passif. Ce qu'elles ont fait de ces ressources figure à l'actif (en rouge brique). Une petite partie subsiste en caisse pour assurer les besoins de retrait des clients. 

 

1- Quand tout allait bien la totalité des ressources, y compris l'argent des déposants a été investi. Des investissements à Chypre et surtout en dehors, car l'économie de l'île ne suffisait pas à absorber les énormes montants déposés, supérieurs au PNB chypriote.

 

Le schéma ci-dessous fait apparaître l'importance relative de ces dépôts, en comparant le bilan des banques chypriotes avec celui d'une grande banque "classique".

 

A noter que le crédit interbancaire (issu du marché monétaire décrit plus haut)  de la banque chypriote parait faible pour une raison simple, le volume énorme des crédits distribués et la relative petite taille du marché interbancaire local.



chypre II.JPG

 


d'où venaient ces dépôts, et qu'est-ce qui a en a été fait ?


Ces dépôts venaient de l'étranger - Russie en tête - du fait des conditions fiscales favorables et surtout du fait que les autorités chypriotes étaient peu regardantes sur l'origine des fonds. Les déposants étrangers étaient tout également motivés par les taux d'intérêts élevés qui leur étaient proposés.

 

L'argent des déposants était en effet  utilisé par les banques pour des placements lucratifs; achats de titres de dette grecque, achat d'obligations subprimes et achats de parts dans des programmes immobiliers en Espagne notamment. On sait ce qu'il est advenu de tous ces crédits à risques... 

 

 

chypre 00b.jpg

 

 

Ce que l'on voit ici n'était plus qu'un bilan apparent, car la vraie valeur des placements (subprimes, obligations grecques et immobilier) n'était plus qu'une fraction de leur valeur de départ. 

 

2- Après des investissements malheureux  cette vraie valeur des placements - l'actif dans le jargon bancaire - est devenue inférieure au passif (fonds propres et dépôts des clients). 

 

La situation réelle de la banque était la suivante:

 

 

chypre 00c.jpg

 

 

 

traitement de la crise

 

Les banques chypriotes étaient en situation d'insolvabilité. L'argent des déposants avait été perdu. 

L'examen du bilan ci-dessus montre que la valeur réelle des placements et des crédits opérés par la banque n'était plus qu'une fraction de la valeur d'origine, du fait des pertes encourues. La banque était alors en situation de faillite car incapable de rembourser ceux qui lui avaient fait confiance.

 

L'urgence était de protéger les déposants, pour éviter le bank run et la ruine des petits épargants chypriotes.

 

L'intransigeance des autorités européennes s'explique aisément.

 

Sauver les banques chypriotes revenait à utiliser l'argent des contribuables européens pour rembourser les déposants et surtout les déposants étrangers.

 

Un peu difficile à admettre, sachant que: 

- le "paradis fiscal" chypriote fait une concurrence déloyale aux banques européennes 

- la contribution de la France, entre autres, aurait dû être empruntée sur les marchés financiers

 

L'Europe avait donc le choix entre deux mauvaises solutions: sacrifier l'argent européen ou celui des déposants. On a finalement imposé aux "riches" déposants, c'est-à-dire aux déposants russes, le sacrifice partiel de leurs dépôts.

 

les fonds propres

 

Ce dossier illustre les principes d'équilibre du bilan des banques. On comprend l'importance des fonds propres, objet des discussions de Bâle 3. 

 

Les fonds propres sont constitués du capital d'origine, diminué des pertes, majoré des bénéfices non distribués et d'éventuelles augmentations de capital. Les fonds propres évoluent  et sont recalculés en permanence.

Ils constituent le premier matelas de sécurité que le banquier inscrit en première ligne de son vade-mecum. Un airbag, pourrait-on dire, qui protège la banque et ses déposants (l'expression est du patron de la Société Générale), même lorsque tout va. Les fonds propres c'est l'argent des actionnaires, qui sont les premiers à pâtir des pertes.

Lorsque les pertes s'accumulent, les fonds propres passent en dessous du minimum requis. Ce minimum est actuellement 8% des engagements. En cas de gros problèmes, les fonds propres peuvent passer sous zéro. La banque est alors contrainte, pour augmenter ses fonds propres, de faire appel à ses actionnaires ou à en trouver de nouveaux, sous peine de sanctions.

Lorsque les pertes dépassent les fonds propres, ce qui est le cas des banques chypriotes, la banque est en faillite. Si la banque est importante, la faillite prend une dimension politique et les autorités sont contraintes d'intervenir car plus personne ne veut investir et la faillite peut poser un problème d'ordre public. L'argent public sert alors à rembourser les déposants.

Dans le cas de Chypre, le FMI et les autorités européennes ont choisi de ne pas les rembourser en totalité. Techniquement, la participation imposée aux déposants n'est pas un impôt, même si cela y ressemble. Les déposants deviennent des actionnaires forcés, à hauteur du sacrifice qui leur est demandé.

On a beaucoup parlé du problème des déposants parce que la particularité des banques chypriotes était en effet de se financer massivement à partir des dépôts, à la différence de la plupart des banques européennes, qui se financent plutôt sur les marchés financiers (obligations) et en crédit interbancaire. 

  

On comprend aussi pourquoi la BCE exige de contrôler les banques de la zone euro de manière à pouvoir agir préventivement. Un "petit" pays peut mettre en danger l'ensemble de la zone euro. 

 

Que le dossier chypriote ait été mal géré au plan de la communication est une autre affaire. Il semble qu'un peu de pédagogie aurait pu éviter les emballements populistes, les incitations au rejet de l'Europe ou le déferlement anti-germanique. A quand un ministère de la communication à Bruxelles ?....

 

autres exemples

 

Ces cas ne sont pas uniques. Le blocage des marchés interbancaires européens et asiatiques de 2008 est consécutif à la crise de méfiance engendrée par les subprimes. En 2016, ces marchés interbancaires n'avaient toujours pas retrouvé leur fluidité. 

 

 

 

 
 

 

 

EXERCICE  ET  QUIZZ  

  

1- exercice pratique sur le bilan

Pour appliquer les connaissances apprises dans le chapitre ci-dessus relatif à la comptabilité, nous proposons trois bilans différents. 

 

Plus exactement il s'agit de moitiés de bilans, puisque seul l'actif est représenté. Il a été également fait abstraction du poste "Immobilier", lequel n'a pas d'intérêt pour juger du "coeur" de l'activité des entreprises. Le postes, "Immobilier" et "Capital" sont implicitement considérés comme identiques dans les trois cas.

 

L'exercice consiste à deviner ce qu'ils représentent. A quel type d'entreprises correspondent les trois bilans de "Société A B et C" ?

 

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 Ce sont bien évidemment les proportions des éléments colorés qui vous mettront sur la piste.

 

2- bilan personnel

Nous vous proposons d'établir un, ou plus exactement deux bilans personnels, l'un en date d'aujourd'hui, l'autre il y a un an. C'est un exercice strictement confidentiel dont le seul but est de vous faire "entrer" dans cette question de bilan.

 

Dans le cours N°2, nous vous proposerons une solution à partir de chiffres imaginaires. Vous pourrez alors corriger ou reprendre certaines de vos hypothèses. 

 

L'exercice consiste à lister ses "actifs" donc tout ce que l'on possède, depuis l'argent liquide jusqu'à la voiture, son logement si l'on en est propriétaire, en passant par les soldes des comptes bancaires. De même, le "passif" concerne tout ce que l'on doit et qui est identifié. Endettement proprement dit, dépenses enregistrées et non débitées, crédits en cours, impôts à payer, etc...

Survient une question cruciale, comment déterminer  le capital ? Ce poste peut être calculé par différence entre ce que l'on possède et ce que l'on doit. On l'appellera plutôt "valeur nette". Cette valeur nette peut être positive ou négative.

 

Notez bien toutes les questions qui vous viennent à l'esprit. Interrogez-vous sur la valeur à donner à un bien immobilier ou à une voiture. Comment inscrire un héritage espéré, un possible redressement d'impôt, etc ... Comment traiter un prêt fait à une connaissance? Tous ces points sont la base de la problématique comptable.

 

Nous vous conseillons de faire cet exercice sur tableur, EXCEL ou NUMBERS de manière à visualiser le bilan et simplifier les calculs.

 

 

 

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2- quizz:  vrai ou faux ?

a-   Les banques accordent des crédits à hauteur des dépôts des clients, sans plus.

b-   Les marchés sont une alternative au crédit bancaire pour financer les entreprises.

c-   Les banques ne pourraient pas fonctionner sans la banque centrale

d-   Les banques peuvent poser un problème d'ordre public.

e-   Tant qu'un client n'a pas payé, l'entreprise ne fait pas de bénéfice.

f-    Les banques chinoises paient de plus en plus cher pour se refinancer.

g-   Les fonds propres comprennent le capital et les bénéfices non distribués.

h-   La facture d'un fournisseur est inscrite au passif du bilan.

i-    Le poste "clients" contient le total des factures non encore réglées.

j-    Le poste caisse du bilan contient uniquement le cash de l'entreprise.

k-   Les banques chypriotes ont perdu l'argent des actionnaires et des clients.

 

Toutes les réponses sont dans le cours. Si vous le pouvez, soumettez le quizz à l'une de vos connaissances, et expliquez-lui  vos réponses. C'est le meilleur des tests ... pour vous !

 

 

 
 

 

 

 

 

APERÇU DU COURS N°2

 

RÉVISION  DU  COURS N°1
CORRIGÉ  DU  QUIZZ  DU COURS N°1
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LE BILAN FACILE  (suite) Fonds propres et bas de bilan: calculs, utilité

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COMMENT LES BANQUES PRÊTENT Comité des risques, modèle économique des banques 

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LA BOURSE Mécanismes de base, intérêts ou dividendes

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ACTUALITE: L'AVENIR DE L'EURO Dévaluation ou retour aux devises nationales

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EXERCICE  ET  QUIZZ  Construire et suivre en bourse un @-portefeuille

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APERçU DU COURS N°3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MAJ



13/01/2016